Plein Ciel

Simca Plein Ciel
Simca Plein Ciel - Facel-Métallon


Si l'auto est plutôt jolie, c'est peut-être qu'elle a été carrossée par Facel-Metallon. Il s'agit d'une Simca Plein Ciel, la version coupé de l'Aronde. L'Océane sera le cabriolet, le pendant de cette Plein Ciel au sein de la gamme. Si l'auto prend des airs de sportive luxueuse, tout reste dans l'apparence. La mécanique est semblable aux berlines et l'intérieur ne propose pas grand chose de plus sauf une sellerie en cuir[1].
Cette voiture peinera à connaître le succès et sera bientôt en concurrence avec les Renault Caravelle et Floride sur le marché français.

Note

[1] peut-être en option

Plus de puissance

Indian a été le plus important fabricant de motocyclettes des États-Unis d'Amérique pendant plusieurs décennies. Son obstination à vouloir conserver des solutions techniques obsolètes ont pu précipiter sa chute. Au début des années 50, la marque est au plus mal. Elle est rachetée, revendue, finit par produire un peu de tout et de n'importe quoi, apposant sa marque sur des cyclomoteurs italiens ou taïwanais (sous licence Honda).
Il faut attendre la fin des années 90 pour qu'une énième tentative de résurrection apparaisse comme un peu sérieuse. Dans un premier temps, on conçoit une motocyclette équipée d'un moteur S&S mais il faut attendre les années 2010 pour que, sous l'égide de Polaris qui détient déjà la marque Victory, Indian renaisse réellement.
Mon point de vue sur ces nouvelles machines est que Indian a beaucoup trop joué sur le côté rétro en allant jusqu'à maquiller son moteur en bon vieux moteur à soupapes latérales. Alors, je comprends que tout cela puisse plaire. L'ensemble qui vise à concurrencer frontalement Harley-Davidson adopte des solutions bien plus modernes. Les performances sont meilleures, la fiabilité peut-être aussi. Cependant, je n'aime pas ces nouvelles Indian. C'est un point de vue personnel.
A Marsac-sur-l'Isle, il y avait une belle machine qui doit dater de quelque part entre la fin des années 10 et le début des années 20 du siècle précédent. Elle était accompagnée d'un side-car et l'ensemble était à vendre 35000 euros. Le moteur est le célèbre Powerplus. Un bel attelage qui doit mériter le prix demandé.

Indian Powerplus
Side car Indian Powerplus

La sportive française

Alpine Renault 1600 S
Berlinette Alpine 1600S



L’Alpine A110 1600 S, emblème du sport automobile français des années 60 et 70, incarne l'équilibre entre légèreté, agilité et performance. Mais derrière ses lignes élégantes et sa tenue de route légendaire se cache une mécanique fine, où chaque détail compte pour garantir des performances optimales. Parmi ces éléments, le mélange air/carburant, et plus précisément le mélange stœchiométrique, joue un rôle déterminant dans le bon fonctionnement du moteur.

Qu’est-ce que le mélange stœchiométrique ?

Le mélange stœchiométrique correspond au ratio idéal entre l’air et le carburant pour une combustion complète dans un moteur à essence. Ce ratio est de 14,7:1, c’est-à-dire 14,7 grammes d’air pour 1 gramme d’essence. À ce ratio, la combustion est la plus propre possible, avec un rendement optimal et une production minimale de gaz imbrûlés.

Pourquoi ce ratio est-il crucial pour la 1600 S ?

Le moteur de l’Alpine A110 1600 S — un 4 cylindres dérivé du bloc Renault Gordini — est alimenté par un ou deux carburateurs Weber, en fonction des configurations. Ces carburateurs doivent être précisément réglés pour fournir un mélange proche du stœchiométrique. Voici pourquoi :

Performance moteur : Un mélange trop pauvre (trop d’air) entraîne un échauffement excessif, un risque de cliquetis, et une baisse de puissance. Un mélange trop riche (trop de carburant) peut noyer les bougies, provoquer des ratés, et encrasser le moteur. Le bon dosage permet une combustion complète, libérant toute l’énergie du carburant. Fiabilité mécanique : Le moteur de l’A110 est performant mais demande un entretien rigoureux. Un mélange incorrect, sur le long terme, peut provoquer une usure prématurée des soupapes, des segments et du système d’échappement. Souplesse et reprise : Une carburation bien réglée autour du mélange stœchiométrique permet une montée en régime fluide et une réponse instantanée à l’accélération, essentielle sur routes sinueuses ou en épreuve de rallye.

Réglages et optimisation

Sur une A110 d’époque, sans gestion électronique, le réglage se fait manuellement, via les vis de richesse et la synchronisation des carburateurs. Le son moteur, la couleur des bougies, ou encore la lecture des gaz d’échappement sont autant d’indices pour s’assurer de la qualité du mélange. Certains passionnés utilisent aujourd’hui des sondes lambda adaptables pour affiner le réglage au plus près du ratio idéal, sans trahir l’esprit de la voiture.

Terrot Peugeot

En 1965, on trouvait au catalogue Peugeot ce cyclomoteur BB des types C, CT et VCT. Peugeot prend le contrôle de Terrot en 1959 qui produit encore des motocyclettes et des vélomoteurs jusqu'en 1962. A partir de cette date, Terrot propose des cyclomoteurs Peugeot siglés sous sa marque.
Parmi les stands de la bourse d'échanges, on pouvait voir cette BB Terrot à restaurer entièrement. Je ne sais pas si elle a trouvé preneur, je ne sais pas s'il est intéressant de restaurer ce cyclomoteur.

Terrot BB

Fausses vraies américaines

Ariane et Beaulieu
Simca Ariane et Beaulieu

Elles ont beau être nées sous pavillon Ford, c’est sous l’écusson Simca qu’elles ont marqué les esprits. En 1954, Simca rachète Ford SAF et hérite dans la foulée d’un modèle emblématique : une berline directement issue des Vedette Ford, mais adaptée au goût français. Sous le capot, rien de bien moderne : on retrouve le robuste — mais déjà un peu dépassé — V8 à soupapes latérales "Aquilon", qui délivre tout de même quatre-vingts chevaux. Une mécanique généreuse… et une soif à la hauteur de ses ambitions.

À l’image des productions américaines de l’époque, ces Simca affichent des lignes pleines, un confort soigné et une certaine idée du voyage. Elles séduisent par leur charme un peu désuet, entre classicisme et clin d’œil transatlantique.

Sur la photo, deux générations se côtoient. À gauche, une Ariane. Elle porte bien son nom mais, à vrai dire, n’est pas une Vedette à proprement parler. Cette Ariane 4 est construite sur la base de la Trianon, mais troque le V8 contre un modeste quatre-cylindres emprunté à l’Aronde — un choix dicté par la recherche d’économie. À droite, une Beaulieu de seconde génération. Plus statutaire, plus aboutie, c’est un modèle que les fidèles de ce blog connaissent déjà bien, que ce soit ici ou du temps de l’ancien site.

Excelsior Autocycle

La marque Excelsior a été la troisième marque, en importance, des États-Unis d'Amérique derrière Indian et Harley-Davidson. Née à Chicago en 1907, la marque est rachetée en 1912 par Schwinn, célèbre fabricant de vélos. En 1917, alors que le USA entrent en guerre, Excelsior rachète Henderson, autre grand fabricant de motocyclettes. Henderson sera revendue à Indian en 1927 et Excelsior fermera ses portes en 1931 en raison de la crise de 1929.
En France, on connaît bien plus Indian et Harley-Davidson que ces deux grandes marques et il n'est pas courant de croiser une si belle Excelsior des années 1910.

Autocycle Excelsior
V Twin Excelsior

Belle suédoise

J'aime les utilitaires, j'aime les breaks[1]. Si cette Volvo conserve un aspect trop luxueux pour qu'elle soit considérée comme un véhicule purement utilitaire, je l'aime bien. Pour moi, c'est une jolie automobile. La ligne de caisse en arc tendu donne une dynamique que l'on ne trouve pas chez une de ses contemporaines, la Peugeot 403, qui pourtant, adopte les mêmes codes. Autant la Peugeot semble pataude et lourde, la suédoise paraît vive et élégante.
À ses côtés, une autre automobile que j'aime bien, l'indispensable coccinelle de chez VolksWagen qui, si elle ne manque pas de défauts n'en reste pas une voiture attachante et amusante.
Et comme aimait à le rappeler un boucher que j'ai bien connu : "En automobile comme en cuisine, rien ne vaut l'veau."

Volvo 122 Amazon
Break Volvo 122 Amazon

Note

[1] Bien que les esprits les plus éveillés puissent voir là un emprunt à l'anglais pour ce type de carrosserie, c'est un mot qui n'est pas utilisé outre manche pour ces véhicules. Là-bas, on parle de "estate" (station wagon pour les USA)

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